Escapades littéraires...

Doux hiver

L’hiver est salutaire à maints égards. Son rôle est précieux pour la nature et le froid est paré de bien des vertus. Noël est un bon pourvoyeur de livres et il est heureux que les Français y restent attachés. C’est aussi une merveilleuse occasion de se tenir au chaud et d’ouvrir un bon bouquin, plaid et tasse de thé chaud à proximité ! De ma fenêtre, je vois les premières gelées et elle m’inspire des lectures douces et légères pour partir en voyage ou suivre une longue saga dépaysante. Une sélection américaine parfois éclairante sur nos contemporains de l’autre coté de l’atlantique.

 

Un joli roman tombé en désuétude et redécouvert pat les éditions Libretto : Mrs Parkinson

New YorK, années 40. Suzie Parkington, 84 ans, veuve et millionnaire, revient sur les grands moments de son existence. De ses 17 ans, où elle perd ses parents et rencontre son futur mari, l’extraordinaire Gus Parkington, visionnaire flamboyant, avide de richesses et de plaisirs… à ses 84 ans où elle est encore le pilier de la famille et constate avec amertume et lucidité, la décadence de sa descendance.

 

Et si vous aimez le caractère reposant du style et les moeurs de la société américaine, vous apprécierez aussi du même auteur, Précoce automne

Nouvelle-Angleterre, années 20. Olivia fête le retour de Paris, de sa fille Sybil, à l’occasion d’un grand bal qui l’introduit dans la haute société locale. Elle est l’épouse, belle et digne, du dernier descendant de la dynastie des Pentland, Anson, mari insipide, obnubilé par l’histoire de la famille dont il rédige une histoire, Olivia joue à plein son rôle de femme parfaite, en apparence.

 

Restons dans cet esprit grande saga américaine pour redécouvrir le roman qui inspiré Orson Wells : La splendeur des Amberson

Middle West. Années 1870. La famille Amberson connait les fastes et la renommée au sein d’une petite ville du Midland. Une rue porte son nom et son hôtel particulier fait nombres d’envieux tout comme la vie de plaisirs et de mondanités qui les accompagne. C’est ainsi que la belle Isabelle, courtisée par deux prétendants que tout oppose, fait le choix de la raison en épousant Wilbur au détriment d’Eugène.

 

Un autre roman américain dédié à l’univers des mélomanes autour de la destinée d’un enfant prodige du piano : Corps et âme

New York. 1945. Claude, fils d’une mère excentrique, chauffeuse de taxi et qui le laisse seul, dans le sordide entre-sol qui leur sert d’appartement, passe ses journées à regarder les pas des passants. Il découvre un jour, un petit piano en bois avec quelques partitions… Une révélation… que viendra nourrir monsieur Weisfeld, qui tient une boutique désuète d’instruments de musique et découvre le don du petit garçon.

 

Allons dans le Missouri au début du XXème siècle pour suivre le destin de quatre soeurs dans Fleurs de Lune

Missouri. Début du XXème siècle. Le destin de la famille Soames, au rythme des saisons et des cultures, au sein de cette ferme, pilier de la famille. On suit le destin des quatre filles de la maison et de leurs parcours chaotiques et parfois tragiques. Belle chronique de moeurs, romanesque, empreinte des mentalités et des traditions de l’Amérique profonde.

 

Bonnes lectures et rendez-vous en 2019. Tous mes voeux vous accompagnent!

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Belles feuilles d’automne

Une entrée en douceur vers l’hiver, un bel automne propice aux prix littéraires, aux belles découvertes… L’avantage de la littéraire française notamment : une infinie richesse où l’on est sûr de trouver des oeuvres à son goût. En avant cette fois, deux premiers romans épatants et la revisite de classiques car il en reste à découvrir…

Idaho

Idaho, 1995. Wade, sa femme Jenny et leurs deux filles June et May ramassent du bois dans la montagne, par une belle journée d’été. Et soudain, le drame se produit, détruisant la famille irrémédiablement. Neuf ans plus tard, Wade a refait sa vie avec Ann, qui assiste, impuissante aux ravages de la démence précoce chez son mari. Peu à peu, la mémoire de Wade disparaît et Ann cherche à rassembler le puzzle du drame qui a frappé jadis… Un premier roman haletant, oppressant et sombre !  Une maîtrise du suspens, du temps et de la chronologie qui laisse pantois.

 

Les nuits de laitue

Un premier roman de 2015, qui traite avec tendresse et loufoquerie des personnages doux et dingues, sur fond d’investigation policière. Belle évocation de l’être cher disparu.

Dépaysant et jouant des codes du roman policier.

 

Le Vent

Paru en 1925, ce roman adapté au cinéma en 1928, fit scandale tant les habitants du Texas eurent le sentiment d’une description pessimiste de leur pays. C’est sans compter sur les origines texanes de l’auteur qui décrit ici, de manière vivante et effrayante, l’impact du vent sur les âmes le plus fragiles mais rend aussi hommage aux hommes qui ont su s’adapter à des conditions de vie aussi rudes. Une lecture dépaysante pour une histoire qu’on ne parvient pas à lâcher ! Un régal !

 

Persuasion

Le dernier roman de Jane Austen, toujours aussi délicieusement enrichi de détails cocasses des moeurs sociales anglaises de l’époque, est une perle dans la veine d’Orgueils et préjugés. Un régal !

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