Autriche, Allemagne. Seconde guerre mondiale. De l’enchevêtrement machiavélique des industriels allemands avec le parti nazi, débuté au cours d’un diner le 20 février 1933, du questionnement froid et implacable de l’adhésion d’un peuple avide et aveugle d’une Autriche en perdition, du comportement veule, sadique et arriviste de certains hommes politiques de l’époque, de l’aveuglement stupide de la diplomatie européenne, du pouvoir de l’argent – nerf de la guerre, de la reconnaissance d’une audace folle d’un homme que rien ne peut arrêter… En quelques mots, une livraison magistrale, sous une plume chirurgicale qui vous laisse pantois et nauséeux.

Peu encline à encenser les Prix littéraires de la rentrée, comme j’ai eu l’occasion de l’écrire, je suis allée timidement, acheter le dernier Goncourt. Le travail de recherche est minutieux et l’anecdote devient éclairante.

Sans regret, on sort secoué de cette lecture qui donne à penser, réfléchir. Le ton est grave, froid et accentue l’impression de malaise et de désolation face à la cruauté et à la bêtise. On se prend à réfléchir et à se navrer de cette Histoire dont les hommes, hélas, ne retirent aucune leçon.

Très bon opus.

Ce qu’en dit l’éditeur

L’auteur : VUILLARD Eric